Mes premiers pas dans les marais de l'Essonne

Publié le par Jérôme Voyageur

Fontenay le Vicomte, 5 Août 2022

Après avoir inauguré mon super-téléobjectif sur la dernière lune géante, il me tardait de l'étrenner dans un cadre naturel propice à des observations ornithologiques. Vite dit mais plus difficile à réaliser surtout en région parisienne. Ce n'est pas tout de dénicher un coin de forêt, il faut aussi y espérer quelques plans d'eau le plus sauvage possible. C'est ainsi que j'ai fini par trouver quelques informations plutôt emballantes concernant les marais de l'Essonne, au sud du département du même nom, non loin d'Evry. La réserve naturelle s'étend globalement entre Mennecy à l'Est, Fontenay le Vicomte au Sud, Vert-le-Petit et Echarçon au nord. C'est finalement Fontenay qui a remporté mon unique suffrage grâce à la présence de deux postes d'observations.

Direction donc l'Autoroute du Soleil aux premières heures de la matinée pour profiter au maximum de cette période d'éveil de la nature avant que la chaleur estivale ne vienne déposer son poids caniculaire. Au moins pour cette première visite, le GPS se révèle indispensable pour relier la sortie de Villabé jusqu'au petit parking situé à l'extrémité du chemin des Marais qui est coupé, comme à l'ancienne, par un passage à niveau. D'ailleurs, plusieurs fois dans la matinée, je vais avoir l'occasion d'entendre le bruit du train passer sur la voie. Cela vient régulièrement briser la totale quiétude naturelle, tout en restant tolérable, du genre bruit de fond.

 

Une fois stationné à l'ombre, il ne faut que quelques minutes pour parcourir les deux cents et quelques mètres menant jusqu'au ponton de l'observatoire de l'étang aux Moines. Cette structure en bois commence par enjamber quelques canaux avant de rejoindre un abri planté en bordure du plan d'eau. L'endroit est idéal pour se poster en toute discrétion et attendre que la nature veuille offrir son spectacle quotidien: bancs pour s'asseoir, tablettes pour poser son matériel et surtout de multiples trappes pour choisir le meilleur angle d'observation. Devant la construction s'étend une ancienne tourbière désormais recouverte d'eau et préservée dans le cadre d'une réserve naturelle. Pendant quelques minutes, je suis seul mais cela ne dure pas, et avec les arrivées successives, le silence peine à se faire, un comble pour des soit-disant amateurs de faune sauvage. Bref!

Les deux hérons cendrés qu'on aperçoit sur deux des rives opposées pourraient presque passer pour empaillés, si peu ils bougent. Néanmoins, leur apparence reste toujours aussi majestueuse et imposante, même malgré la distance qui nous sépare.

A quelques mètres devant l'abri, sur les arbres morts en couchés au bord de l'eau, je réussis à observer à deux reprises un bien joli martin-pêcheur d'Europe. Il faudra attendre le second passage pour l'immortaliser. Un troisième fera son apparition de l'autre côté de l'étang, bien trop loin pour bien en profiter. Il est tout aussi beau que ses cousins que j'ai eu l'occasion d'observer en Afrique Australe ; poitrine rousse inratable, joues de la même couleur, surlignées de blanc, dos bleu et enfin un vert bleu sur la tête et les ailes où on distingue aussi une série de points blanc. Pour cette première visite, je ne verrai une chasse que de très loin avec le troisième individu.

De l'autre côté de l'abri, c'est une autre espèce qui suscite les débats d'autant plus qu'elle reste un long moment sur la végétation de la berge à faire une sorte de toilette avant de descendre à l'étage inférieur, abritée et les pattes dans l'eau pour trouver pitance. Il semblerait qu'il s'agisse d'une poule d'eau. Mystère à éclaircir un jour .... ou pas.

Non loin de là, à quelques mètres sur la gauche du volatile, juste au pied de la jauge, je vois apparaitre les moustaches du mammifère, le premier et le seul de la matinée. Il s'agit tout simplement d'un ragondin venu lui aussi faire ses ablutions, pas gêné plus que cela par les objectifs pointés sur lui.

Malgré tout les observations restent limitées. Aux dires ce qui ressemblent à des habitués, il s'agirait effectivement d'un dimanche bien calme du point de vue ornithologique.

Aussi je décide d'aller jeter un oeil à l'étang voisin, dit étang aux Pointes, qui a été équipé lui aussi avec un observatoire du même type qu'on rejoint en empruntant aussi un ponton de bois. Ce deuxième plan d'eau est tout aussi peu fréquenté que le précédent. Ici encore, je retrouve un autre héron, mais guère plus. J'ai beau balayer la végétation aux alentours et les berges avec mes jumelles, peu d'oiseaux se présentent. Les rares à tourner restent lointains, que ce soit les cormorans ou les balbuzards. Je décide donc de repasser par l'abri précédent avant de quitter définitivement les lieux.

 

L'endroit semble particulièrement propice. Il faudra désormais identifier les périodes les plus propices à des observations plus nombreuses.

Faune du marais de FontenayFaune du marais de FontenayFaune du marais de Fontenay
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Faune du marais de Fontenay

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Publié dans Europe, France

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J
Belle réussite!!!!!! Un point d'observation inexistant pour la faune et j'imagine beaucoup de patience! Le résultat est plus que convainquant! Bravo! J'espère que tu publieras d'autres petites merveilles comme celles là
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J
J'ai bien l'intention d'y retourner dès que j'aurais l'occasion