Retour dans les marais de l'Essonne

Publié le par Jérôme Voyageur

Septembre 2022, Fontenay le Vicomte

Ma première visite au début du mois d'août m'a donné envie de revenir, espérant voir un peu plus d'activité. Mon arrivée matinale est un peu ralentie la faute à un chauffard qui a complètement explosé son véhicule sur l'autoroute ralentissant fortement le trafic, même un dimanche matin. Bon gré, mal gré, je rejoins Fontenay et ses marais. Direction le premier observatoire. J'y ai été devancé par une poignée de photographes. Les arrivants suivants me désappointent: sous couvert de téléobjectifs et de tenues camouflées, ils ne cessent de parler, bien trop fort et de disserter sur leurs "montures" et leurs meilleurs clichés. J'ai peine à croire que ce sont vraiment des amoureux de la nature, venus profiter. Plutôt des gens dans l'esprit de compétition, à celui qui aura le plus gros (objectif) ou la plus belle (photo). Je me retiens de leur demander de se taire. Zen!

Le coin est des plus calmes côté faune, du moins en apparence, et à proximité de l'affût. Les arbres morts sur la gauche n'ont pas encore servi de perchoir, rien sur la langue de terre devant nous, pas plus que dans l'arbre devant l'abri. En revanche, un tour de jumelles me révèle pas moins de six hérons, tous sur les rives opposées, certains semblant dormir, d'autres clairement en chasse, près à détendre leur cou et leur long bec vers le moindre poisson qui passerait devant eux.

L'étang aux moinesL'étang aux moinesL'étang aux moines

L'étang aux moines

Les "surveillants" Les "surveillants"
Les "surveillants" Les "surveillants" Les "surveillants"
Les "surveillants" Les "surveillants"

Les "surveillants"

Les plus actifs restent donc les martin-pêcheurs. Mais ceux-ci se font désirer. On les aperçoit plus souvent qu'on arrive à vraiment les observer. Une fois ils volent en couple de l'autre côté de l'étang. Seules les jumelles me permettent de les voir. Une autre fois, ils passent comme des flèches au ras de la végétation juste sous notre nez. Ils semblent aussi prendre un malin plaisir à aller se brancher dans les arbres morts sur la gauche. Autant dire qu'on sait qu'ils sont là mais l'entrelacs de bois empêche la plupart du temps de bien les voir. Aussi les moments rares qu'ils nous offrent en venant se poser à découvert non loin de l'abri doivent être reçus comme des cadeaux de la nature. J'ai beau en avoir déjà vu sous diverses latitudes, cet oiseau reste toujours aussi beau avec son bec imposant et effilé, et surtout son plumage des plus colorés. Après les divers passages, il semblerait que deux parures cohabitent ici : une à dominante verte, l'autre bleue.

Mes "amis" les martin-pêcheursMes "amis" les martin-pêcheursMes "amis" les martin-pêcheurs
Mes "amis" les martin-pêcheursMes "amis" les martin-pêcheursMes "amis" les martin-pêcheurs
Mes "amis" les martin-pêcheursMes "amis" les martin-pêcheursMes "amis" les martin-pêcheurs

Mes "amis" les martin-pêcheurs

Comme à la parade

Comme à la parade

Mes "amis" les martin-pêcheurs (2)Mes "amis" les martin-pêcheurs (2)Mes "amis" les martin-pêcheurs (2)
Mes "amis" les martin-pêcheurs (2)Mes "amis" les martin-pêcheurs (2)Mes "amis" les martin-pêcheurs (2)
Mes "amis" les martin-pêcheurs (2)Mes "amis" les martin-pêcheurs (2)Mes "amis" les martin-pêcheurs (2)

Mes "amis" les martin-pêcheurs (2)

Paré à pêcherParé à pêcherParé à pêcher

Paré à pêcher

Le dernier nous offre un superbe spectacle. Il fallait être patient pour en profiter. A ce moment-là, nous ne sommes plus que trois dans l'observatoire. Comme ses prédécesseurs, il vient se percher sur un bois mort isolé, fiché à la verticale, dans la rive, juste à l'aplomb de l'eau. Pendant un long moment, il reste assez peu actif, tout juste s'il s'intéresse aux environs. Néanmoins, après une toilette, je ressens qu'il observe plus fixement la surface de l'étang sous ses pattes. Et soudain il plonge tel une flèche. Impossible de le suivre avec mon objectif. En revanche, je remarque qu'il est immédiatement revenu se poser juste en-dessous sur une branche en forme d'arc. Et pour cause, il tient un poisson en travers de son bec. Pêche réussi. Il s'agit désormais de l'avaler. L'exercice ne semble pas des plus aisés. A vrai dire, je suis incapable de dire le temps que cela lui prend. Tellement excité d'assister au spectacle, je me concentre sur mon appareil, et je "mitraille" à tout va, à l'image des deux autres personnes encore présentes.

Après une telle apothéose, je décide de quitter les lieux avec de belles images dans les yeux.

Maintenant il faut avaler son repasMaintenant il faut avaler son repasMaintenant il faut avaler son repas
Maintenant il faut avaler son repasMaintenant il faut avaler son repasMaintenant il faut avaler son repas
Maintenant il faut avaler son repasMaintenant il faut avaler son repasMaintenant il faut avaler son repas

Maintenant il faut avaler son repas

Il est temps de digérerIl est temps de digérerIl est temps de digérer
Il est temps de digérerIl est temps de digérerIl est temps de digérer

Il est temps de digérer

Publié dans Photos, Europe, France

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J
tu m'as fais rire en "critiquant" à juste titre les pseudo amoureux de la nature!!! Splendide ton reportage sur le martin pecheur...presque un film! Bravo!!
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J
merci pour fidélité, Jacqueline ;-)