Une royale abbaye au nord de Paris
Royaumont, 1 Juillet 2001
C'est en allant visiter Chantilly, son château et ses environs, qu'en jetant un oeil à une carte Michelin (si, si on en utilisait encore à l'époque), j'ai découvert l'existence d'un site historique au nord du village d'Asnières-sur-Oise. Ayant un peu de temps devant moi avant de rentrer, j'ai décidé de faire un petit détour pour découvrir ce lieu, classé monument historique.
Cet édifice religieux est une abbaye fondée au 13ème siècle sous l'égide du roi Saint-Louis, d'où son statut royal, et rattaché à l'ordre cistercien. Il est avéré qu'il y effectua des séjours réguliers. Celui-ci décida aussi d'y faire inhumer les enfants de sang royal morts en bas-âge. Malheureusement, comme de nombreux bâtiments en France, la Révolution va lui être fatale : la propriété est vendue aux enchère, l'église disparait et les bâtiments qui subsistent sont transformés pour faire de l'abbaye une filature. Après un nouveau passage religieux, bien plus court que le premier, suite à un rachat, l'ex-abbaye finit par devenir le lieu de rencontre d'artistes et d'intellectuels. Une fondation, la Fondation Royaumont, va en naître et participer en particulier à la renaissance de l'abbaye de Royaumont. Elle est désormais ouverte autant aux visiteurs qu'aux artistes.
Sa situation est particulièrement agréable au milieu de la forêt, annexe de celle de Chantilly. Une petite route en sous-bois y conduit, jusqu’au petit parking aménagé en face de l'abbaye. Un petit bâtiment sur la gauche fait office de clôture et d'accueil. Une fois le ticket d'entrée acquitté, il ne faut pas se diriger directement vers le site mais plutôt vers le portail. Celui-ci se trouve juste dans l'axe de l'allée d'arbres et du mini canal qui coule devant le bâtiment abritant les anciennes salle des moines et salle capitulaire. Première impression de quiétude et de paix grâce aux pelouses, aux arbres et aux pièces d'eau.
En se dirigeant vers la droite, on débouche sur un espace vide bordé d'un grand mur et d'une pseudo tour flanquées de deux départs d'arcs. Voici tout ce qu'il reste de l'église abbatiale. En regardant plus attentivement au sol, on peut distinguer les marques des piliers et donc on peut imaginer comment se développer la nef principale et le déambulatoire. Le mur porte encore quelques fines colonnes portant là encore des départs de voûtes.
En le traversant, on se retrouve dans le cloitre toujours entretenu avec ses carrés de pelouse et ses petites haies de buis. L'aile des convers sur la droite, la cuisine et le réfectoire en face ferment complètement cet ancien lieu de prière. Les pièces comportent encore leurs décorations sculptées d'origine et parfois des vitraux. Certaines sont équipées pour accueillir des spectacles musicaux.
