Mont-Valérien, berceau de l'arme des transmissions

Publié le par Jérôme Voyageur

Suresnes, 18 Septembre 2022

A l'issue du parcours de mémoire, nous avons donc retrouvé la zone militaire. De manière assez surprenante, c'est un "château" qui nous attend, juste en surplomb de la chapelle. Ce terme vient probablement moins de sa structure que de la présence de deux tourelles en poivrière accolées aux angles de la façade qui fait face à Paris. Si sa construction remonte au milieu du 18ème siècle par une dame fortunée qui souhaitait une demeure à l'écart de la capitale, son nom actuel vient, lui de l'abbé Forbin-Janson qui le reçut en héritage. Devenu évêque de Nancy et primat de Lorraine, c'est lui qui monnaya fort cher les concessions du cimetière que nous avons aperçu au tout début de la visite. Clin d'oeil de l'histoire, son attachement cette région de France l'amena à faire sculpter une croix de Lorraine sur la tourelle ouest, celle tournée vers la chapelle. Ainsi, les condamnés, s'ils levaient les yeux avant de descendre vers la clairière pouvaient apercevoir le symbole de la Résistance.

Aujourd'hui l'édifice sert de résidence pour les personnels de la base.

 

 

Le château de Forbin JansonLe château de Forbin JansonLe château de Forbin Janson
Le château de Forbin JansonLe château de Forbin Janson
Le château de Forbin JansonLe château de Forbin JansonLe château de Forbin Janson

Le château de Forbin Janson

Il faut monter quelques dizaines de marches pour atteindre le niveau supérieur, le dernier. Là, sur le plateau sont répartis les différents bâtiments de l'ancien 8ème régiment des transmissions, berceau de l'arme éponyme. Nous rejoignons la place d'armes, au centre de la forteresse, pour la partie la plus militaire de la visite. Si la plupart des bâtiments sont réservés au personnel militaire, nous avons néanmoins l'opportunité, dans le cadre de ces journées européennes du patrimoine, de pouvoir entrer dans le musée des transmissions. Musée certes mais habituellement réservé aux militaires. Un colonel, officier de tradition du 8ème, prend en charge le groupe pour nous expliquer tout ce qu'on peut voir dans cette pièce aux dimensions modestes (la faute à un déménagement en urgence pour cause de péril imminent) depuis le début du 20ème jusque quasiment à nos jours.

Parmi les pièces marquantes, je citerai un poste de radio datant de la seconde guerre mondiale, du même genre que ceux utilisés par la population pour écouter Radio Londres, ou encore les valises radio qui servaient aux résistants ou encore le téléphone offert au général de Gaulle lors qu'il quitta le pouvoir.

De retour sur la place d'armes, nous comprenons le pourquoi du réaménagement de l'an dernier, ayant conduit à la fois au déplacement du musée et à l'installation d'Algecos "militaires" le long de la place. Le bâtiment dit 1812 est totalement bâché et ceinturé d’échafaudages. Infiltrations et fissures étaient devenues dangereuses pour les occupants de l'état-major.

Ainsi se termine cette visite exceptionnelle de la forteresse du Mont-Valérien. Avant de ressortir, il ne faut pas hésiter à passer derrière le "1812" pour profiter de la vue sur la capitale. Finalement j'y aurais passé quasiment toute l'après-midi alors que j'imaginais boucler la visite en une grosse heure...

Musée du 8ème régiment de transmissionsMusée du 8ème régiment de transmissionsMusée du 8ème régiment de transmissions
Musée du 8ème régiment de transmissionsMusée du 8ème régiment de transmissionsMusée du 8ème régiment de transmissions
Musée du 8ème régiment de transmissionsMusée du 8ème régiment de transmissionsMusée du 8ème régiment de transmissions

Musée du 8ème régiment de transmissions

Forteresse du Mont-ValérienForteresse du Mont-Valérien
Forteresse du Mont-ValérienForteresse du Mont-Valérien

Forteresse du Mont-Valérien

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